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La nouvelle note de l'ODH : Accession dans l'Hérault - à quel prix

22 août 2022

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la dernière note de l'ODH

Les prix de l’immobilier dans l’Hérault sont tels qu’accéder à la propriété pour la première fois, sans apport personnel, est réservé aux ménages aisés. Pour ceux disposant de capacités financières plus restreintes, ils devront soit annuler ou reporter leur projet d’achat, soit réviser leurs critères de recherche comme la taille ou la localisation du bien.

  • Le cordon littoral du Pays de l’Or jusqu’au secteur du Grand Pic-Saint Loup, en passant par Montpellier, se caractérise comme le secteur le plus tendu du département. En deux ans, les prix sur cette zone ont significativement augmenté ainsi que dans les territoires limitrophes jusqu’alors abordables pour de nombreuses familles. Il devient donc très difficile pour un ménage primo-accédant de s’installer dans la région de Montpellier, principal bassin d’emploi du département. Précisons qu’actuellement, 53% des emplois de l’Hérault sont concentrés sur la métropole.
  • Du côté de l’offre neuve, les prix en accession libre sont si élevés qu’elle reste inaccessible à la plupart des accédants potentiels, malgré le Prêt à Taux Zéro. A défaut de pouvoir acheter un logement neuf, les ménages pourront s’orienter vers le parc ancien, au risque d’acquérir des biens de qualités médiocres sans disposer toutefois du budget pour les travaux nécessaires.
  • A cela s’ajoute l’aspiration prédominante des ménages pour l’habitat individuel. A l’exception de quelques territoires Héraultais, la majorité des locataires n’ont pas les revenus suffisants pour acheter une maison.

S’agissant des locataires les plus aisés, ils pourront acheter un pavillon en première ou deuxième couronne de Montpellier.

Les locataires aux revenus intermédiaires devront s’orienter dans le Biterrois ou vers des secteurs plus ruraux pour trouver une maison correspondant à leur budget. Un choix d’implantation éloigné des pôles urbains a des conséquences tant en termes de temps de déplacements que de coûts. Le peu d’offres de transports en commun rend l’usage de la voiture quasi obligatoire pour les trajets liés aussi bien au travail, qu’aux services et loisirs.

  • Quant aux ménages dont les revenus sont insuffisants pour acquérir une maison, le choix pourra se porter sur les appartements anciens en moyenne plus abordables. Cependant, l’offre en collectif reste concentrée sur les secteurs urbanisés du littoral et les prix sont trop élevés pour une majorité de locataires à l’exception de la Communauté d’Agglomérations Béziers Méditerranée. Hors Communautés d’agglomérations, l’offre en collectif s’avère être limitée voire inexistante sur certaines communes du département.
  • De ce constat, il ressort d’une part qu’une partie de la population est exclue de l’accession à la propriété et d’autre part qu’il y a une spécialisation sociale des territoires.

Par le biais des Programmes Locaux de l’Habitat, les collectivités sont en mesure de corriger ces dynamiques territoriales en favorisant l’émergence d’une offre en accession sociale à destination des primo-accédants. Les principaux dispositifs mobilisables seront abordés dans une prochaine note de l’ODH34.

Illustration de l'augmentation des prix entre 2019 et 2020. Exemple des maisons anciennes. Source : DV3F 2021, 2019 - Traitement ADIL34 - Méthode : Potentiel de Stewart

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